Résumé

L’observation de la ville de Lubumbashi révèle un paysage architectural complexe, évolutif, façonné par des transformations depuis sa fondation au début des années 1900. Durant la période coloniale, l’architecture se distingue par une planification rigoureuse et une intégration harmonieuse dans l’environnement urbain. En revanche, le développement postcolonial est marqué par une urbanisation désorganisée et spontanée, sans coordination ni planification, entraînant une fragmentation de l’espace urbain. Ces transformations sont en partie dues à un héritage colonial laissé par divers acteurs sociaux, principalement étrangers. Après l’indépendance, Lubumbashi reste une métropole cosmopolite, mais son architecture peine à définir une identité propre. Face aux défis de la gestion urbaine actuelle, les études menées par ONU/Habitat et le Groupe Huit soulignent l’incapacité à maintenir la cohérence architecturale et à assurer une appropriation sociétale de cet héritage. Cette étude explore l’apport de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la planification urbaine et les pratiques architecturales, tout en soulignant l’importance de l’expertise humaine pour intégrer les aspects sociaux, culturels et créatifs dans l’urbanisme et l’architecture.

Mots clés : architecture coloniale, urbanisation désorganisée, fragmentation urbaine, héritage architectural, identité métropolitaine, gestion urbaine, intelligence artificielle, planification urbaine, appropriation sociétale.