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Présentation du livre : « Réflexions Pêle-mêle, on a tout essayé, sauf l’homme » ouvrage d’Alexis Takizala

Présentation du livre : « Réflexions Pêle-mêle, on a tout essayé, sauf l’homme » ouvrage d’Alexis Takizala

La cérémonie de présentation du livre de 239 pages paru aux Editions Nouveaux Horizons a eu lieu le samedi 13 Avril 2024 dans la salle Justine de l’UNH. Comme le veut la tradition, les notes de lecture ont été faites par Jano Bakasanda, Président de la SECK.

Pour Jano Bakasanda, d’entrée de jeu le discours titrant ou intitulant : Réflexions pêlemêle ; on a tout essayé, sauf l’homme n’a rien à voir avec un discours désordonné ou irrationnel. En fait il se dégage à la lecture de ce texte une logique interne rigoureuse, imperturbable, même si les idées nous sont livrées à dessein dans une chronologie non linéaire.

Quel est le contenu global des Réflexions pêle-mêle, on a tout essayé sauf l’homme ? Il se décline en deux parties, précédées d’une préface du Professeur Mbela Hiza :

  1. Réflexions éparses et
  2. A l’occasion de l’éméritat.

Ces réflexions sont la révélation chez l’auteur ; d’une triple personnalité : celle du professeur-linguistique, de l’écrivain-politologue et de l’avocat. En tant que linguiste, l’auteur est allé à la recherche des universaux, les fondamentaux dans les langues qui devrait être des facteurs d’unité plutôt que de division entre les peuples. L’auteur se penche ensuite sur un autre registre : l’université dont il épingle trois piliers fondamentaux pour sa survie qui sont malheureusement branlants ; les infrastructures ; le corps professoral et les étudiants ainsi que les finances. Alexis Takizala dénonce les mauvaises conditions de travail et de prise en charge des étudiants, les auditoires pléthoriques ; l’inexistence de la restauration ou l’obsolescence du matériel didactique et de recherche ; le budget dérisoire qui représentait en 1990 4,61 du budget global sollicité pour la seule université de Lubumbashi.

Pour l’auteur : « Nous ne devons pas inventer l’université, plutôt ; il nous faut l’adopter, puis l’adapter à son milieu ; tout en exigeant que celui-ci au lieu de chercher à absorber l’université-participe à la civilisation universelle et se façonne selon l’esprit et la culture universitaire. (……) Le train de la civilisation universelle est en route, nous ne pouvons pas nous payer le luxe de rester à quai. Nous devons ; bien au contraire, être du voyage et apporter notre contribution véritable ; cette responsabilité incombe, à l’université. (pp.127-128).

En tant qu’homme politique, l’auteur ne nous demande pas de réinventer la roue : Il voudrait, à travers nos projets de société ; voir s’installer une administration dont la traçabilité sera bien loin de la routine et des pesanteurs actuelles, avec une armée régalienne et dissuasive.L’auteur poursuit en disant qu’il faut réformer ; refonder l’homme congolais ; comme recette essentielle du développement (…) ; il est l’alpha et l’oméga, la pièce maîtresse sans laquelle le moteur de tout projet de développement ne peut tourner.

Toujours en politique et en rapport avec la situation à l’Est ; l’auteur nous invite à ne pas compter sur la sollicitude internationale qui se manifeste aujourd’hui par « l’indifférence, la conspiration et la prédation » (pp 76 et ss) : il ajoute : « il est toujours possible de renverser la vapeur. Il faut le vouloir d’abord. Le respect se mérite. Pesa nzoto kilo ! Donne-toi du poids aux yeux des autres et l’on te respectera. Ujheshimie, batakuheshimia ».

La cérémonie a eu lieu en présence des membres du comité de gestion de l’UNH, des écrivains, éditeurs, libraires, et des amoureux du livre et de la lecture.